Le week-end du 22 février 2025 s’annonce mouvementé pour ceux qui veulent se déplacer en Italie. Le pays sera marqué par une grève nationale de 24 heures, organisée par le syndicat USB Lavoro Privato. Une mobilisation qui promet de perturber fortement les déplacements, notamment dans le secteur ferroviaire.
Une grève d’envergure pour défendre les droits des travailleurs
À partir de 21 heures le samedi 22 février, et jusqu’à 20h59 le dimanche 23 février, le personnel des entreprises ferroviaires cessera le travail. Cette grève est une réponse à la nouvelle régulation des « bandes de garantie » dans le transport ferroviaire, une mesure que le syndicat juge restrictive pour le droit de grève des travailleurs du secteur. Comme le rapporte Il Messaggero, cette réforme limite les créneaux horaires pendant lesquels les grèves peuvent être organisées, rendant plus difficile l’exercice de ce droit fondamental.
Les trains, y compris les régionaux gérés par Trenitalia, pourraient être annulés ou subir d’importants retards. De plus, les plages horaires de garantie habituellement appliquées en semaine ne seront pas nécessairement respectées ce week-end, augmentant l’incertitude pour les voyageurs. La Repubblica souligne que les services essentiels pourraient être maintenus, mais avec des fréquences réduites, ce qui risque de créer des tensions dans les gares.
Une protestation contre la dégradation des conditions de travail
Dans un communiqué, USB explique les raisons de cette mobilisation. Le syndicat dénonce un accord signé le 10 janvier 2024 dans le secteur de la maintenance des infrastructures, qualifié de « néfaste ». Selon eux, cet accord représente un recul majeur pour les conditions de travail, un compromis imposé par les entreprises et soutenu par des syndicats complices. « Dès le premier jour, nous avons affirmé que cet accord marquait une étape inquiétante dans la détérioration des droits des travailleurs », souligne USB.
Comme le rapporte ANSA, l’agence de presse italienne, cette grève s’inscrit dans un contexte plus large de tensions sociales dans le secteur ferroviaire, où les travailleurs dénoncent depuis plusieurs mois une intensification des charges de travail et un manque de reconnaissance salariale.
Un week-end sous le signe de l’incertitude
Pour les voyageurs, ce week-end sera synonyme de perturbations. Les déplacements en train, souvent essentiels pour les familles, les touristes ou les travailleurs, risquent d’être fortement impactés. Il sera conseille aux voyageurs de vérifier les horaires des trains en temps réel via les applications officielles et de prévoir des solutions de rechange, comme les bus ou les covoiturages, pour éviter les mauvaises surprises.
Cette grève, au-delà des désagréments qu’elle entraîne, rappelle l’importance des luttes sociales pour défendre les droits des travailleurs. Elle invite aussi à réfléchir sur les conséquences des réformes qui, sous couvert d’efficacité, peuvent fragiliser les acquis sociaux.
Si vous prévoyez de voyager en Italie ce week-end, soyez prêts à faire face à des retards ou des annulations. Mais gardez à l’esprit que derrière ces perturbations se cache une cause plus large : celle de la défense des droits et de la dignité au travail. Comme le soulignent les cheminots, cette grève est un rappel que le transport ferroviaire repose avant tout sur des hommes et des femmes qui méritent d’être entendus.
Trenitalia : ce qu’il faut savoir en cas de grève
En cas de grève, Trenitalia prend des mesures pour limiter l’impact sur les voyageurs. Les trains déjà en route au moment du déclenchement du mouvement poursuivront leur trajet s’ils peuvent atteindre leur destination dans l’heure qui suit le début de la grève. Au-delà de ce délai, les trains pourraient s’arrêter dans des gares intermédiaires.
Pour les trains régionaux, des plages horaires sont garanties afin d’assurer un service minimum :
- En semaine : de 6h à 9h et de 18h à 21h
- Les week-ends et jours fériés : de 7h à 10h et de 18h à 21h

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