C’est un pas de plus vers une Europe des territoires. Jeudi 6 février, les élus de la Communauté d’agglomération de la Riviera française (Carf) ont validé à mains levées la convention et les statuts d’un Groupement européen de coopération territoriale (GECT), comme rapporté par Nice-Matin vendredi 14 fevrier. Objectif : tisser une toile transfrontalière entre 15 communes françaises et 26 italiennes, de la Ligurie au Piémont, incluant des poids lourds comme Sanremo ou Vintimille. Un bassin de vie de 200 000 habitants, coincé entre montagnes et Méditerranée, qui rêve de peser sur les plans nationaux et européens.
À l’ouest (et à l’est), du nouveau
Lancé fin 2022, le GECT « des Alpes de la Mer » veut incarner une coopération concrète : transports, environnement, tourisme, patrimoine… Autant de chantiers où les collectivités entendent « avoir voix au chapitre », selon le jargon européen. Le dispositif, éligible à des subventions européennes, promet de financer des projets « au service des populations ». De quoi redonner un souffle à des territoires parfois oubliés des capitales.
Feu vert en vue ?
Pour l’heure, le processus reste en phase d’engrenage. Chaque commune doit notifier son adhésion à son État respectif. Côté italien, Olivetta San Michele a déjà joué les pionniers en votant sa participation. Reste à Paris et Rome à valider – ou non – le projet sous six mois. Tout dépendra de l’alignement avec le droit européen.
Si les états respectifs donnent leur bénédiction, ce GECT pourrait devenir un laboratoire de la coopération transalpine. Un défi à l’heure où l’UE mise sur les macro-régions au service de ses citoyens.

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